Graphisme et IA: De la Synergie à l'automatisation

Depuis quelque temps, une nouvelle ère industrielle s’offre à nous avec l’arrivée de l’Intelligence Artificielle (I.A.). Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une nouvelle avancée en matière d’IA ou une nouvelle concurrente à celles déjà présentes sur un marché en constante évolution. »

Il y a quelques années encore, nous pensions que ce jour n’arriverait jamais, où robots, humanoïdes et IA remplaceraient la race humaine. Qui l’aurait cru ? Un œil averti, bien sûr… Nous prévoyions ce funeste futur pour 2050, mais certainement pas en 2020, quand le monde bascula dans une étrange époque qui nous marqua à jamais.

Mais la question se pose : est-ce qu’un jour l’I.A. remplacera définitivement les graphistes et annoncera subtilement notre fin ?

Permets-moi juste un petit commentaire : tous les projets d’une telle envergure partent toujours, et j’insiste sur toujours, d’une bonne intention.


Comme nous l’avons tous déjà remarqué, l’IA est déjà bien intégrée dans le domaine du graphisme de manière fulgurante. Il existe des sites qui permettent, par exemple, la création d’un logo de A à Z (sans le moindre effort, soupir). En réalité, il faut bien comprendre que l’IA est une forme de Dark Art dans le sens où elle accapare l’existence d’œuvres et de modèles afin de les bonifier. L’IA permet d’analyser des milliers et des milliers d’images et de designs dans le but de comprendre les combinaisons de typographies, de couleurs, et de formes pour, au final, attirer l’œil humain.

Intro : 

Alors que l’essor du graphisme est à bout de souffle, il paraît que nous assistons à une synergie entre graphisme et intelligence artificielle. Il est vrai que l’on nous parle depuis des années de l’intelligence artificielle comme le quatrième moyen de révolution industrielle de notre société du 21e siècle. Il y a beaucoup de personnes fascinées par le processus, d’autres qui sont réticentes et certaines qui se disent « ainsi va le monde, à nous de nous adapter et de pouvoir toujours tenir face à une concurrence de plus en plus restreinte, mais sauvage et imprévisible ». Alors, comment faire sa place ? Telle est la question que chacun se pose. Y a-t-il encore une place pour les graphistes demain ? Est-ce que l’intelligence artificielle ne va pas nous détruire ou nous mettre sur la touche ? On s’est tous déjà posés cette question au moins une fois, d’autant plus lorsqu’on est un graphiste junior qui commence son métier dans le graphisme depuis 2022.

1- Le graphisme a-t-il encore une existence ? 

Notre monde a toujours été visuel. Chaque chose a toujours été matérialisée, puis, grâce aux révolutions industrielles, le graphisme est apparu. Le graphisme a permis de rentrer dans une nouvelle ère de la consommation. En incitant les gens à donner vie à des produits ou services, il a toujours fait appel à une certaine habilité à utiliser des logiciels pour faire mouvoir et émouvoir un sens de l’esthétique, ne serait-ce que dans la conception de logos ou d’affiches. Hier, nous utilisions la calligraphie et les illustrations sur des affiches, aujourd’hui, nous pouvons les numériser. Néanmoins, le graphiste aura toujours besoin de papier et de crayon pour étaler les idées qu’il a entre son cerveau et l’idée qu’il conçoit, afin de recréer le dynamisme et l’identité personnelle qui font l’âme de l’entreprise.


Beaucoup de gens faisaient appel au graphisme pour cette esthétique, cette originalité qui permettait de se différencier des autres concurrents. Le graphisme est malheureusement indispensable. C’est pour cela que beaucoup de jeunes graphistes ont été confrontés à la situation de vouloir toujours créer directement sur les logiciels, sans passer par le dessin. Cependant, cela reste des œuvres sans vie, ternes, sans esprit. Hier encore, nous pouvions apprécier la liberté d’expression même si les logos et les mœurs évoluaient. Aujourd’hui, nous avons l’embarras du choix, il est facile d’apprécier un maximum de logos ou d’affiches.

2- L’intelligence artificielle va-t-elle nous remplacer ? 

Je répondrai à cette question en deux temps. Premièrement, si je devais donner la réponse la plus active possible, je dirais catégoriquement oui. Prenons l’exemple de ce que j’ai entendu de Elon Musk, quand il parle du projet Stargate ou de son projet numérique. Ce sont des projets qui dépassent toute intelligence. Certes, les graphistes ne sont pas des génies, mais on ne peut pas créer à partir de rien sans un minimum d’idées. Permettre à une intelligence artificielle d’être comme nous serait faisable à partir du moment où elle aura des sentiments et des émotions comme nous. C’est à ce moment-là qu’il faudra en avoir peur, mais il faut déjà en avoir peur dès maintenant.


Le point de vue modéré dirait que l’intelligence artificielle a encore des années avant de nous faire disparaître, le temps qu’elle comprenne le processus final. En attendant, faisons juste de l’intelligence artificielle un outil pour nous aider dans nos tâches les plus complexes. Cependant, à force de dire cela, nous nous retrouvons dans une dissonance cognitive et verbale. Dès que l’on confie une tâche à une intelligence artificielle, cela devient une addiction. Nous finissons par ne plus pouvoir nous passer d’elle. À quel moment apprendrons-nous encore ? La satisfaction de réaliser quelque chose par nous-mêmes sera perdue. Certains diront que cela réduit le nombre d’heures et rend les tâches quantitatives. Mais, à quel prix ? Nous passons d’un monde qualitatif à un monde quantitatif, au prix de gagner plus de liberté et de temps pour vivre. Désolé, mais je ne vous suivrai pas sur ce chemin.


En fait, nous devenons une sous-utilité, et c’est elle qui devient nécessaire. Certains diront « vivons avec notre temps, c’est le progrès, arrêtons d’être has been ». Jusqu’à présent, nous n’avons pas encore adopté certaines technologies. Pour les illustrations ou la création de photomontages ou d’affiches, on pourrait se dire qu’il est évident d’adopter de nouvelles technologies. Mais qu’en est-il vraiment ? L’intelligence artificielle est comme Apple, même les plus réticents finiront par croquer dans la pomme. Nous savons très bien que, qu’on soit d’accord ou non, elle finira par nous remplacer. Référons-nous au film « I, Robot » avec Will Smith, où un robot dessinait plus vite que son ombre. Si cela vous rappelle quelque chose, libre à vous d’avoir la référence. Est-ce dramatique pour nous, en tant qu’humains ? N’aboutirons-nous pas à une guerre entre hommes et machines, comme dans « Terminator » avec le programme Skynet ?

Conclusion:

Peu importe votre point de vue, il y aura toujours des puristes qui refuseront et des gens attirés par le vrai métier de l’artisanat, plutôt que par des intelligences artificielles uniformes et ternes. Sinon, ce serait comme vivre le même jour de juin en boucle, sans changement. »

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